Toujours au même endroit (en Corée du Sud), la dernière mode est à la chirurgie des mâchoires, une opération douloureuse qui entraîne dans un cas sur deux des conséquences dramatiques.
Alors qu'à l'origine elle devrait être prescrite en cas graves de mâchoire avancée (prognathie) ou mâchoire rejetée en arrière (rétrognathie), susceptibles de provoquer des troubles de la mastication par exemple, la chirurgie orthognatique permet de repositionner les dents et de rendre à un visage son... harmonie.
Or en Asie de l'est, il s'agit avant tout de se conformer à des canons de beauté exotiques qui commandent de se dessiner un visage émacié en "V", un nez relevé (non épaté) et de grands yeux (non bridés).
Cette opération n'est toutefois pas anodine, les risques allant d'une simple perte de sensibilité à la paralysie. Même si selon une étude récente, 52% des opérées sont sujettes à des complications post-opératoires, cela ne décourage pas les Sud-Coréennes puisque selon la Société internationale des chirurgiens plastiques et esthétiques (ISAPS), la Corée du Sud connaît l'un des taux d'interventions les plus élevés au monde par habitant, derrière les Etats-Unis (numéro 1), le Brésil, la Chine, l'Italie, le Mexique et le Japon.
A la télévision, des personnalités (payées par des médecins, selon des allégations invérifiables) viennent témoigner de leur "renaissance" ou de leur vie "changée" grâce à l'opération. Et la publicité est omniprésente.
A suivre pour savoir si les Européennes vont succomber...
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